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La Malle volante
La Malle volante Märchen

La Malle volante - Contes de Hans Christian Andersen

Temps de lecture pour enfants: 12 min

Il était une fois un marchand, si riche qu’il eût pu paver toute la rue et presque une petite ruelle encore en pièces d’argent, mais il ne le faisait pas. Il savait employer autrement sa fortune et s’il dépensait un skilling‘, c’est qu’il savait gagner un daler. Voilà quelle sorte du marchand c’était – et puis, il mourut.

Son fils hérita de tout cet argent et il mena joyeuse vie; il allait chaque nuit au bal masqué, confectionnait des cerfs-volants avec des riksdalers de papier, et faisait des ricochets sur la mer avec des pièces d’or à la place de pierres plates. A ce train, l’argent filait vite… A la fin, le garçon ne possédait plus que quatre shillings et ses seuls vêtements étaient une paire de pantoufles et une vieille robe de chambre.

Ses amis l’abandonnèrent puisqu’il ne pouvait plus se promener avec eux dans la rue. Mais l’un d’entre eux, qui était bon, lui envoya une vieille malle en lui disant: Fais tes paquets!

C’était vite dit, il n’avait rien à mettre dans la malle. Alors, il s’y mit lui-même.

Quelle drôle de malle! si on appuyait sur la serrure, elle pouvait voler.

C’est ce qu’elle fit, et pfut! elle s’envola avec lui à travers la cheminée, très haut, au-dessus des nuages, de plus en plus loin. Le fond craquait, notre homme craignait qu’il ne se brise en morceaux, il aurait fait une belle culbute! Grand Dieu! … et puis, il arriva au pays des Turcs. Il cacha la malle dans la forêt, sous des feuilles sèches,

Quand nous étions parmi les rameaux verts, soupiraient-elles, on peut dire C’était la belle vie. C’était matin et soir thé de diamants – la rosée – toute la journée le soleil quand il brillait – et les oiseaux pour nous raconter des histoires.

Et nous nous sentions riches! Les arbres à feuillages n’étaient vêtus que l’été. Nous, nous avions les moyens d’être habillées de vert été comme hiver. Mais les bûcherons sont venus et ça a été la grande révolution: notre famille fut dispersée.

Notre père le tronc fut placé comme grand mât sur un splendide navire qui pouvait faire le tour du monde, s’il le voulait; les autres branches furent utilisées ailleurs, et notre sort, à nous, est maintenant d’allumer les lumières pour les gens du commun. C’est pourquoi nous, gens de qualité, avons échoué à la cuisine.

– Mon histoire est toute différente, dit la marmite. Depuis que je suis venue au monde, on m’a récurée et fait bouillir tant de fois! je pourvois au substantiel et suis réellement la personne la plus importante de la maison. Ma seule joie c’est, après le repas, de m’étendre propre et récurée sur une planche et de tenir la conversation avec les camarades.

Mais à l’exception du seau d’eau qui, de temps en temps, descend dans la cour, nous vivons très renfermés. Notre seul agent d’information est le panier à provisions, mais il parle avec tant d’agitation du gouvernement et du peuple! Oui, l’autre jour, un vieux pot, effrayé de l’entendre, est tombé et s’est cassé en mille morceaux – il a des idées terriblement avancées, vous savez!

– Tu parles trop, dit le briquet. Son acier frappa la pierre à fusil qui lança des étincelles. Tâchons plutôt de passer une soirée un peu gaie.

Oui, dirent les allumettes. Cherchons qui sont, ici, les gens du plus haut rang. -Non, je n’aime pas à parler de moi, dit le pot de terre, ayons une soirée de simple causerie. je commencerai. Racontons quelque chose que chacun a vécu, c’est bien facile et si amusant.

– Au bord de la Baltique, sous les hêtres danois …

– Quel charmant début! interrompirent les assiettes. Nous sentons que nous Baignerons cette histoire!

Oui, j’ai passé là ma jeunesse dans une paisible famille. Les meubles étaient cirés, les parquets lavés, les rideaux changés tous les quinze jours.

Comme vous racontez d’une manière intéressante! dit le balai à poussière. On se rend compte tout de suite que c’est une femme qui parle; il y a quelque chose de si propre dans votre récit.

– Oui, ça se sent, dit le seau d’eau. Et, de plaisir, il fit un petit bond et l’on entendit „platch“ sur le parquet.

Le pot de terre continua son récit dont la fin était aussi bonne que le commencement. Les assiettes s’entrechoquaient d’admiration, et le balai prit un peu de persil et en couronna le pot parce qu’il savait que cela vexerait les autres, et aussi parce qu’il pensait: „Si je le couronne aujourd’hui, il me couronnera demain.“ Maintenant, je vais danser pour vous, dit la pincette.

Et elle dansa. Grand Dieu! comme elle savait lancer la jambe! La vieille garniture de chaise, dans le coin, craqua d’intérêt devant ce spectacle.

– Est-ce que je serai couronnée? demanda la pincette. Et elle le fut.

– Comme elle est vulgaire, pensèrent les allumettes.

C’était au tour de la bouilloire à thé de chanter, mais elle prétendait avoir un rhume et ne pouvoir chanter qu’au moment de bouillir. Ce n’était qu’une poseuse qui ne voulait se produire que sur la table des maîtres.

Sur la fenêtre, il y avait une vieille plume dont la servante se servait pour écrire. Elle n’avait rien de remarquable sinon qu’elle avait été plongée trop profondément dans l’encrier ce dont elle tirait grande vanité.

– Si la bouilloire à thé ne veut pas chanter, dit-elle, elle n’a qu’à s’abstenir. Il y a là dehors, dans une cage, un rossignol. Lui sait chanter quoiqu’il n’ait jamais appris. Il nous suffira pour ce soir.

– Je trouve fort inconvenant, dit la bouilloire qui était la cantatrice de la cuisine, qu’un oiseau étranger se produise ici. Est-ce patriotique? J’en fais juge le panier à provisions.

– Je suis vexé, dit le panier à provisions, plus que vous ne le pensez peut-être! Est-ce une manière convenable de passer la soirée? Ne vaudrait-il pas mieux réformer toute la maison, mettre chacun à sa place! je dirigerais le mouvement. Ce serait autre chose.

Oui, faisons du chahut! s’écrièrent-ils tous.

A cet instant, la porte s’ouvrit, la servante entra. Tous devinrent muets. Personne ne broncha plus, mais il n’y avait pas un seul petit pot qui ne fut conscient de ses possibilités et de sa distinction.

– Si j’avais voulu, pensaient-ils tous, cela aurait vraiment pu être une soirée très gaie.

La servante prit les allumettes et les gratta. Comme elles crépitaient et flambaient!

– Maintenant, tout le monde voit bien que nous sommes les premières. Quel éclat! Quelle lumière

Ayant dit, elles s’éteignirent.

– Quel charmant conte, dit la reine. je croyais être à la cuisine avec les allumettes. Oui, tu auras notre fille.

– Bien sûr, dit le roi, tu auras notre fille lundi.

Ils le tutoyaient déjà puisqu’il devait entrer dans la famille.

Le mariage fut fixé. La veille au soir toute la ville fut illuminée, les petits pains mollets et les croquignoles volaient de tous côtés, les gamins des rues se tenaient sur la pointe des pieds, criaient „Bravo! “ et sifflaient dans leurs doigts. Une belle soirée!

Il faut aussi que je fasse quelque chose de bien, pensa le fils du marchand.

Il acheta des raquettes, des fusées, des pétards et tous les feux d’artifices imaginables. Il les mit dans sa malle et s’envola dans les airs.

Pfutt! Quelles gerbes et quels crépitements tombaient du ciel!

Tous les Turcs sautaient en l’air, leurs pantoufles volant par-dessus leurs oreilles. Ils n’avaient jamais rien vu de si beau. Ils étaient bien persuadés que c’était le dieu des Turcs lui-même qui allait épouser la princesse.

Aussitôt que le fils du marchand fut redescendu dans la forêt, il se dit:

– Je vais aller en ville pour savoir comment tout s’est passé en bas, et ce qu’on a pensé de mon feu d’artifice.

Et c’était assez naturel qu’il fût curieux de le savoir. Non ce que les gens pouvaient en dire!

La malle volante Conte merveilleux

chacun avait vu la chose à sa façon, mais tous l’avaient vivement appréciée.

– J’ai vu le dieu des Turcs en personne, disait l’un, il avait des yeux brillants comme, des étoiles et une barbe comme l’écume de la mer.

– Il portait un manteau de feu, disait l’autre, les anges les plus ravissants montraient leur tête dans ses plis. Tout cela était fort agréable! – et le lendemain, le mariage devait avoir lieu.

Il retourna dans la forêt pour remonter dans sa malle. Où était-elle donc? Elle avait brûlé; une étincelle du feu d’artifice y avait mis le feu et la malle était en cendres. Il ne pouvait plus voler, il ne pouvait plus se présenter devant sa fiancée.

Elle l’attendit toute la journée sur le toit de son palais. Elle l’y attend encore, tandis que lui court le monde en racontant des histoires, mais elles ne sont plus aussi amusantes que celle des allumettes.

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Contexte

Interprétations

Langue

„La Malle volante“ est un conte de Hans Christian Andersen qui raconte l’histoire d’un fils de marchand qui hérite d’une grande fortune après la mort de son père. Malheureusement, il dilapide rapidement cet héritage dans une vie de plaisirs et d’extravagances. À la fin, il ne lui reste que quatre shillings, une paire de pantoufles et une vieille robe de chambre.

Abandonné par ses amis, il reçoit en cadeau une vieille malle qui a une particularité: elle peut voler si l’on appuie sur sa serrure. En utilisant cette malle magique, il s’envole vers le pays des Turcs où il rencontre des aventures extraordinaires. C’est grâce à cette malle qu’il fait la connaissance de la fille du roi des Turcs et qu’il est promis à elle en mariage après avoir enchanté la cour avec ses histoires.

Cependant, la veille du mariage, il décide de célébrer avec un feu d’artifice en utilisant sa malle. Cela provoque l’admiration des habitants qui le prennent pour un dieu. Malheureusement, une étincelle de son feu d’artifice met le feu à la malle, et elle se réduit en cendres, le privant de son pouvoir de voler. Ne pouvant plus rejoindre sa fiancée, il est forcé de parcourir le monde, racontant ses histoires sans jamais retrouver la magie de ses premières aventures.

Ce conte explore des thèmes comme la perte, l’illusion et les conséquences de vivre de façon irresponsable. Il utilise la magie et les éléments fantastiques pour souligner l’éphémère des richesses matérielles et l’importance de la responsabilité personnelle.

„La Malle volante“ est un conte d’Hans Christian Andersen qui explore les thèmes de la richesse, de l’imprudence, et de l’imagination débordante. Le protagoniste, un jeune homme qui hérite d’une immense fortune de son père marchand, dilapide rapidement son héritage à travers des extravagances insensées. Ses actions irresponsables l’amènent au bord de la pauvreté, ne possédant plus que quelques vêtements usés et une ancienne malle.

elle peut voler. Cette caractéristique extraordinaire conduit le jeune homme à faire un voyage fantastique qui l’emmène „au pays des Turcs“. Là, cachée dans une forêt, la malle devient son refuge. En parallèle de ses aventures, un groupe d’objets de cuisine, aux personnalités légèrement animées, engage une réflexion sur leur destin quotidien, symbolisant les classes sociales et les ambitions humaines.

Son séjour au pays des Turcs culmine avec l’opportunity d’épouser une princesse, prospérant sur la base de contes et d’une impressionnante démonstration de feux d’artifice. Cependant, une fatale étincelle brûle sa malle, mettant fin à ses chances d’union royale.

Le conte se termine sur une note mélancolique: le jeune homme, incapable de retourner auprès de sa princesse, est condamné à parcourir le monde en racontant des histoires, un reflet de ses rêves brisés.

Toute l’histoire est teintée de l’ironie d’Andersen: la frivolité du bonheur basé sur des possessions matérielles et la puissance fugace de l’imaginaire pour nous élever au-delà de nos réalités, tout en insistant sur la perte irréparable due à des choix irréfléchis.

„La Malle volante“ de Hans Christian Andersen est un conte riche en éléments linguistiques et thématiques typiques de l’auteur.

Introduction et Cadre: Le conte commence de manière classique par „Il était une fois“, un marqueur temporel typique des contes qui place immédiatement le lecteur dans un univers où tout est possible. La description du marchand opulent, puis de son fils prodigue, construit une opposition nette entre l’accumulation de richesses et le gaspillage, un thème fréquent dans les contes moraux.

Langage et Ton: Le langage est simple mais évocateur, utilisé pour brosser des fresques vivantes et imagées, comme l’image du fils qui „faisait des ricochets sur la mer avec des pièces d’or“. Andersen emploie des dialogues simples pour développer les interactions entre les objets inanimés dans la cuisine, typiques de son anthropomorphisme poétique.

Décadence et Rédemption: Le conte illustre la chute du fils du marchand, passant de la richesse au dénuement. Cela constitue une leçon sur les dangers de la prodigalité. Toutefois, le don de la malle magique, et la capacité du fils à s’envoler pour vivre de nouvelles aventures, offre une note de rédemption et de seconde chance.

Magie et Fantastique: L’élément de la malle volante introduit le fantastique, un thème cher à Andersen, où un objet ordinaire devient un moyen d’évasion et de découverte. Cette magie est un catalyseur pour l’exploration et le retour à une forme de richesse personnelle, à travers les expériences vécues et les histoires racontées.

Satire Sociale et Critique: L’interaction entre les objets de la cuisine est une satire des hiérarchies sociales, où chaque objet revendique sa place et son importance. Les réflexions des objets sur leur utilité et leur statut peuvent être vues comme une critique des conventions sociales et de la notion de prestige.

La Malle: Symbole de liberté et d’évasion, la malle permet au protagoniste de transcender ses limites terrestres et de découvrir de nouveaux mondes. Sa destruction finale est un rappel du caractère éphémère des illusions et des possessions matérielles.

Les Objets Animés: Andersen utilise fréquemment l’animation d’objets inanimés pour refléter des aspects de la condition humaine. Ici, les objets de la cuisine évoquent des points de vue anthropomorphisés et fournissent une critique sous-jacente de la société par leurs discours.

„La Malle volante“ est une œuvre qui mêle conte moral, satire sociale, et éléments fantastiques. Andersen utilise un langage simple mais riche en images pour faire ressortir des réflexions sur la nature humaine, la société, et les conséquences des choix personnels. À travers les aventures du fils du marchand, le conte évoque des valeurs de liberté et de créativité, tout en soulignant les dangers de l’excès et de la superficialité.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
TraductionsDE, EN, DA, ES, FR, IT, NL, RO
Indice de lisibilité selon Björnsson31.2
Flesch-Reading-Ease Indice65.8
Flesch–Kincaid Grade-Level7
Gunning Fog Indice9.3
Coleman–Liau Indice10.7
SMOG Indice10
Index de lisibilité automatisé5.7
Nombre de Caractères8.614
Nombre de Lettres6.610
Nombre de Phrases123
Nombre de Mots1.469
Nombre moyen de mots par phrase11,94
Mots de plus de 6 lettres283
Pourcentage de mots longs19.3%
Nombre de syllabes2.238
Nombre moyen de syllabes par mot1,52
Mots avec trois syllabes169
Pourcentage de mots avec trois syllabes11.5%
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