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Le Lièvre et le Hérisson
Le Lièvre et le Hérisson Märchen

Le Lièvre et le Hérisson - Contes des Frères Grimm

Temps de lecture pour enfants: 10 min

Le Lièvre et le Hérisson
Livre audio: Le Lièvre et le Hérisson10:42

English Version

Cette histoire, enfants, va vous paraître un mensonge, et pourtant elle est vraie; car mon grand-père, de qui je la tiens, ne manquait jamais, quand il me la racontait, d’ajouter: « Il faut pourtant qu’elle soit vraie; sans cela on ne la raconterait pas. » Voici l’histoire, telle qu’elle s’est passée. C’était dans une matinée d’été, pendant le temps de la moisson, précisément quand le sarrasin est en fleur. Le soleil brillait dans le ciel, le vent du matin soufflait sur les blés, les alouettes chantaient dans l’air, les abeilles bourdonnaient dans le sarrasin, et les gens se rendaient à l’église dans leur toilette du dimanche, et toutes les créatures étaient en joie, et le hérisson aussi.

Mais le hérisson se tenait devant sa porte; il avait les bras croisés, regardait couler le temps, et chantait sa petite chanson, ni mieux ni plus mal que ne chante un hérisson par une belle matinée de dimanche. Tandis qu’il chantait ainsi à demi-voix, il eut l’idée assez hardie vraiment, pendant que sa femme lavait et habillait les enfants, de faire quelques pas dans la plaine et d’aller voir comment poussaient ses navets. Les navets étaient tout près de sa maison, et il était dans l’habitude d’en manger, lui et sa famille; aussi les regardait-il comme lui appartenant. Aussitôt dit aussitôt fait.

Le hérisson ferma la porte derrière lui, et se mit en route. Il était à peine hors de chez lui et il allait justement tourner un petit buisson qui bordait le champ où étaient les navets, quand il rencontra le lièvre, qui était sorti dans une intention toute semblable pour aller visiter ses choux.

Le lièvre et le hérisson Conte merveilleux

Quand le hérisson aperçut le lièvre, il lui souhaita amicalement le bonjour. Mais le lièvre, qui était un grand personnage à sa manière, et de plus très fier de son naturel, ne rendit pas le salut au hérisson, mais lui dit, et d’un air extrêmement moqueur: « Comment se fait-il que tu coures comme cela les champs par une si belle matinée? Je vais me promener, dit le hérisson. Te promener! dit en riant le lièvre; il me semble qu’il te faudrait pour cela d’autres jambes. »

Cette réponse déplut extraordinairement au hérisson; car il ne se fâchait jamais, excepté quand il était question de ses jambes, précisément parce qu’il les avait torses de naissance. « Tu t’imagines peut-être, dit-il au lièvre, que tes jambes valent mieux que les miennes? Je m’en flatte, dit le lièvre. C’est ce qu’il faudrait voir, repartit le hérisson; je parie que si nous courons ensemble, je courrai mieux que toi. Avec tes jambes torses? tu veux te moquer, dit le lièvre; mais soit, je le veux bien, si tu en as tant d’envie.

Que gagerons-nous? Un beau louis d’or et une bouteille de brandevin, dit le hérisson. – Accepté, dit le lièvre; tope, et nous pouvons en faire l’épreuve sur-le-champ. – Non; cela n’est pas si pressé, dit le hérisson; je n’ai encore rien pris ce matin; je veux d’abord rentrer chez moi et manger un morceau; dans une demi-heure je serai au rendez-vous. » Le lièvre y consent, et le hérisson s’en va. En chemin, il se disait: « Le lièvre se fie à ses longues jambes, mais je lui jouerai un tour. Il fait son important, mais ce n’est qu’un sot, et il le payera. »

En arrivant chez lui, le hérisson dit donc à sa femme: « Femme, habille-toi vite; il faut que tu viennes aux champs avec moi. – Qu’y a-t-il donc? dit la femme. J’ai parié avec le lièvre un beau louis d’or et une bouteille de brandevin que je courrais mieux que lui, et il faut que tu sois de la partie. – Bon Dieu! mon homme, dit du haut de sa tête la femme au hérisson, es-tu dans ton bon sens ou as-tu perdu la cervelle? Comment prétends-tu lutter à la course avec le lièvre? Silence, ma femme, dit le hérisson; c’est mon affaire. Ne te mêle pas de ce qui regarde les hommes. Marche, habille-toi et partons ensemble. »

Que pouvait faire la femme du hérisson? Il fallait bien obéir, qu’elle en eût envie ou non. Comme ils cheminaient ensemble, le hérisson dit à sa femme: « Fais bien attention à ce que je vais te dire. Nous allons courir dans cette grande pièce de terre que tu vois. Le lièvre court dans un sillon et moi dans l’autre, nous partirons de là-bas. Tu n’as qu’à te tenir cachée dans le sillon, et, quand le lièvre arrivera près de toi, tu te montreras à lui en criant: « Me voila! »

Tout en disant cela ils étaient arrivés; le hérisson marqua à sa femme la place qu’elle devait tenir et il remonta le champ. Quand il fut au bout, il y trouva le lièvre, qui lui dit: « Allons-nous courir? Sans doute, reprit le hérisson. En route donc. » Et chacun se plaça dans son sillon. Le lièvre dit: « Une, deux, trois! » et partit comme un tourbillon, arpentant le terrain. Le hérisson fit trois pas à peu près, puis se tapit dans le sillon et y demeura coi. Quand le lièvre fut arrivé à de grandes enjambées au bout de la pièce de terre, la femme du hérisson lui cria: « Me voilà!

Le lièvre et le hérisson Conte merveilleux

» Le lièvre fut tout étonné et s’émerveilla fort. Il croyait bien entendre le hérisson lui-même, car la femme ressemblait parfaitement à son mari. Le lièvre dit: « Le diable est là pour quelque chose. » Il cria: « Recommençons; encore une course. » Et il courut encore, partant ainsi qu’un tourbillon, si bien que ses oreilles volaient au vent. La femme du hérisson ne bougea pas de sa place. Quand le lièvre arriva à l’autre bout du champ, le hérisson lui cria: « Me voila! »

Le lièvre, tout hors de lui, dit: « Recommençons, coûrons encore. Je ne dis pas non, reprit le hérisson; je suis prêt à continuer tant qu’il te plaira. » Le lièvre courut ainsi soixante-treize fois de suite, et le hérisson soutint la lutte jusqu’à la fin. Chaque fois que le lièvre arrivait à un bout ou à l’autre du champ, le hérisson ou sa femme disaient toujours: « Me voilà! » A la soixante-quatorzième fois, le lièvre ne put achever. Au milieu des champs, il roula à terre; le sang lui sortait par le cou, et il expira sur la place.

Le hérisson prit le louis d’or qu’il avait gagné et la bouteille de brandevin; il appela sa femme pour la faire sortir de son sillon; tous deux rentrèrent très contents chez eux, et, s’ils ne sont morts depuis, ils vivent encore. C’est ainsi que le hérisson, dans la lande de Buxtehude1, courut si bien qu’il fit mourir le lièvre à la peine, et depuis ce temps-là aucun lièvre ne s’est avisé de défier à la course un hérisson de Buxtehude.

Le lièvre et le hérisson Conte merveilleux

La morale de cette histoire, c’est d’abord que nul, si important qu’il s’imagine être, ne doit s’aviser de rire aux dépens d’un plus petit, fût-ce un hérisson; et, secondement qu’il est bon, si vous songez à prendre une femme, de la prendre dans votre condition et toute semblable à vous. Si donc vous êtes hérisson, ayez bien soin que votre femme soit hérissonne, et de même pour toutes les espèces.

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Contexte

Interprétations

Langue

„Le Lièvre et le Hérisson“ est un conte des frères Grimm qui raconte l’histoire d’une ruse orchestrée par un hérisson pour déjouer la vantardise d’un lièvre. Voici un résumé du conte :

Par un beau matin d’été, un hérisson se promène dans les champs pour vérifier la croissance de ses navets. Il rencontre un lièvre arrogant qui se moque de lui en raison de ses jambes torses. Le hérisson, frustré par l’attitude hautaine du lièvre, propose une course pour démontrer sa valeur. Le lièvre, confiant en ses longues jambes, accepte le défi.

Le hérisson retourne chez lui et demande à sa femme de participer à la course. Ensemble, ils élaborent un plan astucieux: la femme du hérisson, qui ressemble exactement à son mari, doit se cacher à l’extrémité opposée du champ où se déroule la course. À chaque arrivée du lièvre, l’un ou l’autre crie „Me voilà !“ pour donner l’impression qu’ils ont fait tout le trajet.

Le lièvre, perplexe et déterminé à gagner, court de sillon en sillon sans se douter de la supercherie, s’épuisant à chaque tour. Après soixante-treize courses effrénées, il s’effondre, épuisé, et meurt. Le hérisson et sa femme remportent la mise: un louis d’or et une bouteille de brandevin.

La morale du conte souligne deux enseignements: premièrement, personne ne devrait se moquer des plus petits, car chacun a ses propres forces; deuxièmement, il est sage de choisir un partenaire qui vous ressemble, car cette compatibilité peut être une source de succès.

Ce conte illustre l’ingéniosité et la solidarité d’un couple face à l’arrogance et à la vantardise, et enseigne que la ruse et la coopération peuvent surpasser la force brute.

Le conte „Le Lièvre et le Hérisson“ des Frères Grimm est une fable qui utilise les caractéristiques typiques des contes pour enseigner des leçons de morale. L’histoire met en scène un lièvre, connu pour sa rapidité, et un hérisson, qui propose une course au lièvre en dépit de ses jambes torses. À travers une ruse ingénieuse impliquant sa femme, le hérisson réussit à gagner la course à répétition, jusqu’à ce que le lièvre, épuisé, en meure.

Voici quelques interprétations et morales qu’on peut tirer de ce conte :

Le lièvre se moque du hérisson en raison de ses jambes torses, pensant que ses propres jambes longues le rendent supérieur. Cependant, le hérisson prouve qu’avec un peu d’ingéniosité, il peut vaincre quelqu’un de plus rapide et de plus sûr de lui. Cela enseigne que la présomption et le mépris des capacités d’autrui peuvent mener à sa propre perte.

L’importance de l’intelligence et de la stratégie: Le hérisson utilise sa ruse plutôt que la force brute pour gagner la course. Cette leçon montre que l’intelligence et la stratégie peuvent souvent surpasser la force physique ou d’autres avantages évidents.

Égalité et similarité dans le mariage: Le conte suggère que dans le choix d’un partenaire, il est bon de choisir quelqu’un qui est similaire à soi-même (le hérisson et sa femme se ressemblent) pour pouvoir coopérer efficacement et atteindre des objectifs communs.

L’humilité et le respect: La fable prône le respect envers tous, indépendamment de leur apparence ou de leurs capacités superficielles. Il est important de traiter les autres avec respect et gentillesse.

Prudence dans les défis: Le lièvre était trop confiant et n’a pas réalisé le piège tendu par le hérisson, ce qui le mène à son déclin. Cette partie de la fable nous rappelle de ne pas prendre des défis à la légère et de penser aux conséquences de notre comportement compétitif et orgueilleux.

En fin de compte, le conte enseigne des valeurs de respect, de modestie, et d’intelligence stratégique, tout en soulignant l’importance de choisir des partenaires similaires à soi pour accomplir des objectifs communs. Ces leçons sont données de manière ludique et à travers des personnages animaux, rendant l’histoire accessible et mémorable pour les lecteurs de tous âges.

Le conte „Le Lièvre et le Hérisson“ des Frères Grimm est un exemple classique de la littérature populaire qui allie humour, leçon de vie et sagesse populaire.

1.
Style Narratif:
Introduction Orale: Le conte utilise un style narratif oral, souvent introduit par une assurance de véracité (« Cette histoire, enfants, va vous paraître un mensonge, et pourtant elle est vraie. . . »). Cela s’inscrit dans la tradition des contes qui se transmettent de génération en génération.

Discours Direct: L’usage du discours direct vivifie l’histoire. Les dialogues entre le lièvre et le hérisson sont directs et emprunts d’humour, ce qui engage le lecteur et rend le récit dynamique.

2.
Lexique et Syntaxe:
Langage Familier: Le langage est simple et accessible, ce qui est typique des contes pour enfants. Des expressions comme « un beau louis d’or et une bouteille de brandevin » ou « il roula à terre » ajoutent une touche locale et vivante.

Forme du Passé Simple: Le récit fait largement usage du passé simple (« dit », « fit », « arriva »), typique des contes pour donner un côté intemporel et narratif aux actions.

3.
Répétitions:
– La répétition de certaines phrases (« Me voilà! ») crée un rythme et permet de renforcer l’effet comique. Elle sert aussi à souligner l’obstination du lièvre et le stratagème du hérisson.

1.
Morale:
Hubris et Chute: L’histoire met en lumière le danger de la vanité et de la présomption, incarnées par le lièvre. Il est si sûr de lui à cause de sa vitesse qu’il sous-estime le hérisson, menant à sa propre chute.

Ruse et Intelligence: Contrairement au lièvre, le hérisson use de ruse et d’intelligence. Il montre que la ruse et la stratégie peuvent surpasser la force brute ou la rapidité.

2.
Classes Sociales et Condition:
– La morale finale du conte propose une réflexion sur l’égalité et le respect de tous, indépendamment de leur apparente importance ou statut. C’est un plaidoyer pour la reconnaissance des qualités de chacun, indépendamment de leur apparence ou statut social.

Partenaire Adequat: Le conte souligne aussi l’importance d’épouser quelqu’un de semblable à soi. C’est une métaphore de conformisme social et de la stabilité retrouvée dans l’union de personnes ayant des bases communes.

3.
Structure et Cadre:
Cadre Campagnard: Le cadre est typique des contes de Grimm, se déroulant dans un contexte rural, ce qui reflète les mœurs et la vie simple mais sage des communautés paysannes.

Personnification des Animaux: L’utilisation d’animaux anthropomorphisés permet de véhiculer des leçons morales tout en restant dans un cadre ludique et plaisant pour le jeune public.

Le conte „Le Lièvre et le Hérisson“ véhicule donc des valeurs de modestie, de ruse et de semblable solidarité, enseignements précieux enveloppés dans une histoire courte, mais pleine de vie et de sagesse.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
NuméroKHM 187
Aarne-Thompson-Uther IndiceATU Typ 275A
TraductionsDE, EN, ES, FR, PT, HU, IT, JA, NL, PL, RO, RU, TR, VI, ZH
Indice de lisibilité selon Björnsson34
Flesch-Reading-Ease Indice69
Flesch–Kincaid Grade-Level7.6
Gunning Fog Indice11.2
Coleman–Liau Indice9
SMOG Indice11.2
Index de lisibilité automatisé6.3
Nombre de Caractères1.393
Nombre de Lettres1.061
Nombre de Phrases16
Nombre de Mots252
Nombre moyen de mots par phrase15,75
Mots de plus de 6 lettres46
Pourcentage de mots longs18.3%
Nombre de syllabes363
Nombre moyen de syllabes par mot1,44
Mots avec trois syllabes31
Pourcentage de mots avec trois syllabes12.3%
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